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Titre : N°98 Retour à Lama

Auteur : Blémont-Cerli Denis

Parution : Janvier 2006   Editions Plume d' Ecume

 

Une famille Corse dans le tumulte du vingtième siècle :

 Nous sommes en 1914 et la guerre éclate, n'épargnant pas les habitants du village Corse de Lama, qui semble pourtant si loin du front de l'est de la France.
Malgré cela, cet événement va bouleverser définitivement le sort de la famille Renucci : ils devront partir, vivre loin de la Corse.
Dans ces êtres sensibles à la dérive, broyés par les événements du monde sur lesquels ils n'ont pas prise ou si peu, nous découvrons les thèmes préférés de l'auteur : l'innocence perdue, la fatalité, la tyrannie de l'inconscient qui nous gouverne sans que nous le sachions.
De ces portraits nous retiendrons celui de Marie, écorchée vive, celui de Paul à la recherche de l'impossible amour et de François, fauché à l'aube de sa vie.
Retour à Lama, un premier roman où l'auteur a laissé libre cours à son imagination, est, malgré ses tragédies, un enchanteur hymne à la vie.

 

Denis Blémont-Cerli

Le roman c’est une façon de comprendre la vie, de l’apprendre par le regard d’un autre. La lecture des grands auteurs a modifié ma vision au monde, par exemple toute ma conscience sociale vient de la lecture du Germinal d’Émile Zola.

À mon sens il n’y pas d’équivalent à la littérature qui est, avec la musique, la forme d’art la plus aboutie. La littérature est la voie royale pour découvrir comment pensent des êtres autres que moi, voilà pourquoi elle est si nécessaire, si impérieuse.

La littérature n’est pas une simple construction orthographique elle nous révèle à nous-mêmes et elle nous révèle le monde.

Quand j’écris, je dialogue avec moi même, de l’intérieur, dans ma petite usine à fiction je suis le seul à tenir les commandes, c’est jouissif et inquiétant à la fois, c’est l’affirmation de mon existence.

Je suis effaré quand quelqu’un me dit qu’il ne lit pas, à mon sens c’est comme se priver d’une grande partie de l’oxygène de l’air. On peut vivre sans livre, bien entendu, mais notre société sans littérature deviendra plus sauvage, l’empathie entre les êtres diminuera parce que l’introspection aura été anéantie.