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Les Pièves sont des unités religieuses et administratives de l'Ancien Régime. C'est le cadre dans lequel se situent les relations économiques et matrimoniales les plus habituelles. Selon le dictionnaire Italien-français (Ferrari/Caccia) il est dit : "Pieves" (substantif féminin) chiesa parrochiale, que ha sotto di sè priorie de rettorie & per lo più, di ville di castella. Le pievi si direbbero le commune. Donc le mot est féminin, mais il semble qu'en Italien, il se met au pluriel en "pievi". (NDLR).

 

L'île était divisée en 5 diocèses consacrés à Rome

• relevant de l'archevêque de Gênes :
o Accia et Mariana
o Nebbio
• relevant de l'archevêque de Pise :
o Aléria
o Ajaccio
o SagoneACCIA
L'évêché de Accia n’a que deux pièves : Ampugnani et Rostino.
MARIANA
Le Diocèse de Mariana comprend seize pièves :
Tomino, Luri, Brando, Lota, Orto, Mariana, Bigorno, Caccia, Quadro ou Casinca, Tavagna, Moriani, Ostricone, Toani, Sant'Andrea, Giussani et Casacconi.
NEBBIO
L'évêché de Nebbio a cinq pièves : Canari, Nonza, Rosolo, San Quilico et Santo Pietro.
ALERIA
L'évêché d’Aléria comprend dix-neuf pièves qui sont : Giovellina, Campoloro, Verde, Opino, la Serra, Bozio, Alesani, Orezza, Vallirustie, Talcini, Venaco, Rogna, la Cursa, Covasina, Castello, Aregnu, Matra, Niolo et Carbini.
AJACCIO
Le diocèse d'Ajaccio comprend douze pièves : Ajaccio, Apietto, la Mezzana, Celavo, Cauro, Ornano, Talabo, Cruscaglia, Veggeni, Valle, Attallà et Sartène.
SAGONE
Le diocèse de Sagone, comprend douze pièves : Pino en Balagne, Olmia ou Calenzana, Chiomi, Armito, Sia, Salogna, Paomia, Vico, Cinarca, Sorno in sù, Cruzini et Sevendentro.

   
Pievi corsica 1730
Les pièves sous l'administration française - Carte des pièves françaises (1768) 

Par le traité de Versailles du 15 mai 1768, Gênes cède la Corse à la France. Louis XV envoie son armée prendre possession de l'île.


L'île est administrée par les militaires qui redécoupent les pièves. Par décret du 26 février 1790, la Corse qui était divisée en onze juridictions royales :
(Aiacciu, Aleria, Bastia, Bonifaziu, Calvi et Balagna, Capicorsu, Corti, A Porta d’Ampugnani, Nebbiu, Sartè et Vicu), est partagée en neuf districts (ex-juridictions) :
Bastia, Oletta, A Porta, Cervioni, Corti, l’Isula Rossa, Aiacciu, Tallà et Vicu.


Le district est partagé en cantons (ex-pièvi), le canton en communes.
Le canton prend le nom de la piève et le porte jusqu'en 1830, date à laquelle il porte le nom du chef-lieu.

A la Révolution, le territoire français va subir une profonde réorganisation administrative.
Le 14 décembre 1789, la loi d’organisation municipale est votée par la Constituante, dicte que les anciennes communautés ou paroisses prennent le nom de commune.
Le premier officier municipal (qu’on appelait en Corse « podestà ») prend le titre de maire.
Le 22 décembre 1789, l'assemblée Constituante divise la France en 83 départements y compris celui de Corse.
Du 22 février au 1er mars 1790, les députés des pièvi sont convoqués en assemblée à Bastia (les députés d’Aiacciu et la plupart des députés des pièvi du « Delà des Monts » seront absents). Le 26 février 1790, l’Assemblée nationale par décret, fixe le nom, l’étendue, les limites et les districts des 83 départements. La Corse est partagée en neuf districts (avant, on disait juridictions) :
Bastia, Oletta, A Porta, Cervioni, Corti, l’Isula Rossa, Aiacciu, Tallà et Vicu.
Le district est partagé en cantons (avant, on disait pièvi), le canton en communes.

Corse 1768